1er janvier : Trinidad, Coroico, La Paz

Nous rentrons dans la région du Beni. Cette immense région est très peu peuplée car elle est recouverte de jungle, de marais et d’immenses fleuves. Moiteur, chaleur, moustiques…

Nous faisons étape dans la ville de Trinidad. Toujours sous nos bons auspices franciscains, nous campons sur… le terrain de basket du collège (les élèves boliviens sont en grandes vacances d’été).

C’est assez amusant !

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Les perroquets sont présents partout !

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Malheureusement nous avons de nouveau des problèmes mécaniques : le joint entre le turbo et le collecteur d’échappement fuit et nous sommes envahis de fumée dans l’habitacle. Nous sommes le 2 janvier, jour férié en Bolivie et nous voulons repartir rapidement : nous allons chez un petit mécano qui va faire du mauvais boulot et, nous ne le savons pas encore, va générer des problèmes autrement plus sérieux…

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Nous reprenons la route, en commençant par traverser le grand fleuve Mamoré. Il n’y a pas de pont et il faut prendre la barge à deux reprises. C’est assez folklo !

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Embarquement du Def… Les barges sont en bois et sont un peu déglinguées. Ferréol constate qu’elles sont propulsées par un rotofil (la forme du moteur est effectivement celle d’un rotofil !)

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et traversée…

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Le débarcadère…

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Et on reprend la route… Appréciez l’état de la route en saison des pluies…

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Et on recommence… Embarquement…

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Traversée et débarquement…

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Nous continuons ensuite sur une route tout aussi éprouvante. C’est une région d’élevage dans les marais et les vaches ressemblent  des zébus ! Les ganaderos sont à cheval car dans cette région, surtout durant la saison des pluies qui a commencé, le cheval est le seul moyen de se déplacer dans beaucoup d’endroits !

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A San Ignacio de Moxos, la nature sauvage est très riche et nous croisons de grands aras bleus magnifiques.

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Nous traversons de nombreuses rivières entourées de jungle.

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L’habitat est très simple et rustique : quelques planches et un toit de chaume.

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Mais comment font-ils avec les moustiques?? Moi je suis dévorée !

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Il fait très chaud, et de nombreux petits vendeurs ambulants en bord de route proposent des jus de fruits frais à boire dans un petit sac plastique!

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Le paysage commence à changer et nous retrouvons la montagne. La voiture se remet à fumer mais nous voulons avancer pour rejoindre La Paz. Nous nous retrouvons obligé de faire étape dans une affreuse ville appelée Caranavi : c’est un nœud de circulation important entre La Paz et les terres basses.

Nous sommes maintenant dans la régions des jungas, transition entre la jungle et l’altiplano. Les dénivelés sont importants, la forêt toujours très présentes, et les routes font partie des plus dangereuses du monde. Plusieurs raisons : elles sont en très mauvais état, manquent de maintenance, subissent de nombreux glissements de terrain et sont traversés par des taxis, bus, minibus et camions boliviens cinglés… Sans compter que sur cette route entre Caranavi et Coroico (notre destination), il faut rouler à gauche (mystère on ne sait pas pourquoi) et que la route ne s’ouvre qu’à 17h car en journée, il y a des travaux (travaux assez mystérieux également). Donc tout le monde s’élance sur la route à la même heure dans les deux sens (sachant que l’on est quand même sur la route la plus dangereuse de Bolivie…) Complètement cinglé!

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Bref, nous avons eu quelques sueurs froides…

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Par endroits, il faut imaginer un a-pic de 200m en-dessous et des taxis fous qui doublent dès qu’un semblant de route se dégage devant eux…

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Éreintés, nous nous arrêtons sur la place de Coroico pour trouver notre campement mais…nous n’arrivons pas à repartir, il n’y plus de batterie! La nuit tombe, quelques hommes nous aident à pousser la voiture mais nous atteindrons notre campement à la lumière d’une lampe frontale : il n’ y plus assez d’électricité pour les phares… C’était quand même un peu stressant.

Le lendemain, nous nous rendrons compte que la chaleur entraînée par la fuite des gaz d’échappement dans le moteur a endommagé l’alternateur qui ne fonctionne plus… et il nous faut encore rejoindre La Paz, en empruntant un col à 4800m d’altitude… Vraiment pas drôle…

Haut les cœurs! On commence par se reposer, manger des mangues (quel plaisir en Bolivie de se gaver de mangues pour quelques bolivianos!), se baigner et faire une magnifique planche d’insectes!

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Nous n’avons pas de photo de la route vers La Paz mais sachez qu’elle fut affreuse, dans la pluie et le brouillard. Nous avons calé car plus de batterie ni d’alternateur et que nous avons du redémarrer en laissant rouler la voiture en marche arrière, tout en étant doublé par d’énormes camions… Et ceux qui connaissent La Paz, ville tentaculaire et ubuesque, sachant que nous devons rejoindre un garage à El Alto (tout en haut de la ville qui s’étage de 3500m à 4000m d’altitude), seront d’accord avec moi pour décerner la palme du sang-froid et de la ténacité à mon cher mari, pilote du Defender!