Depuis que nous sommes dans des zones désertiques, nous alternons des grosses chaleurs la journée et des nuits très froides… Les enfants ont le nez qui coule, et Ambroise tousse de plus en plus.
Alors que nous arrivons au pied du parc de Mesa Verde, nous constatons que sa respiration devient difficile. Nous avons peur d’une nuit compliquée sous la tente et nous partons aux urgences de la petite ville de Cortez. Nous avons bien fait car le diagnostic tombe : pneumonie… Les médecins le gardent en observation au moins pour 24h. Pobrecito !
Perfusions, examens… Ambroise est très angoissé et réclame de dormir dans le Defender. Le corps médical a été d’une très grande gentillesse, et a pris le temps de nous expliquer chaque étape, chaque soin, chaque médicament. Nous les trouvons extrêmement compétents ! Heureusement que nous avions pris une assurance complémentaire en rentrant aux Etats-Unis, les frais médicaux et hospitaliers aux Etats-Unis sont très élevés.
Nous passons la nuit aux soins intensifs (pas liés à son état mais pour avoir un meilleur suivi car il n’y a pas de service pédiatrique), pendant que Benjamin part camper avec les trois grands au Mesa Verde National Park.
Le lendemain, Ambroise a retrouvé la pèche ! Il est la coqueluche du service et se retrouve sous les peluches, crayons de couleurs…
Les antibiotiques en perfusion ont fait leur effet. Ambroise va beaucoup mieux et en fin de journée, le médecin le laisse sortir. Ouf !
Pendant ce temps, Benjamin, Mayeul, Marguerite et Ferréol découvrent le site de Mesa Verde. Mesa Verde National Park protège un village troglodytique du XIIIème siècle. Les habitants appartenaient au groupe amérindien des pueblos ancestraux : du 1er au 15ème siècle la culture des pueblos ancestraux s’est développée sur le territoire des four corners, entre l’Utah, l’Arizona, le Nouveau-Mexique et le Colorado. Les pueblos cultivaient le maïs, puis les haricots, grâce à d’ingénieux systèmes d’irrigation. Ils faisaient de la poterie, de la vannerie.
Le site a une magnifique vue sur la vallée.
Après toutes ces émotions, nous partons nous reposer deux jours dans la San Juan National Forest où les hommes en profitent pour perfectionner leur tir !
Nous reprenons la route vers le Nord, rentrons de nouveau en Utah : nous retrouvons des températures très élevées et nous cherchons un bivouac à proximité de Arches National Park mais dans les hauteurs pour avoir un peu de fraîcheur : nous profitons alors d’un site grandiose.
Le lendemain matin, nous quittons très tôt notre bivouac afin d’éviter la foule et la chaleur à Arches National Park. Nous profitons d’un magnifique lever de soleil sur la vallée.
Le Arches National Park est un désert de 300 km² qui abrite plus de 2000 arches naturelles et autres géants aux formes étrangement érodées de roche ocre.
De nombreux sites sont accessibles par une route panoramique, puis de courtes balades nous permettent d’arriver au pied des arches.
La température monte mais nous nous lançons dans la courte mais chaude ascension vers Delicate Arch, symbole de l’Utah. On n’est pas tout seul !
Nous cherchons un peu d’ombre sous une voute !
L’arche se trouve perchée sur le rebord d’une cuvette rocheuse ce qui, malgré sa taille relativement modeste (14m), lui confère des airs majestueux.
En redescendant, nous passons devant des pétroglyphes, traces des tribus qui traversaient ce désert.
Nous nous amusons à dessiner notre périple sur un gobelet jetable… L’occasion de se rendre compte du chemin parcouru !
Nous quittons la fournaise de Arches, et repartons vers l’ouest. Nous retrouvons de la fraîcheur en bivouaquant dans un petit bois de bouleaux.