En descendant de la Sierra Nevada, nous rentrons dans une immense étendue désertique bien étrange : le Great Basin (la « Grande Bassine »). En effet, les cours d’eau du Great Basin ne se jettent pas dans l’océan, mais dévalent dans des vallées et des vasières avant de s’évaporer ou de s’infiltrer dans le sol.
Ce désert est immense, de l’Utah à la Californie et se compose essentiellement d’un désert froid d’altitude, couvert d’herbages et d’ambroisies à feuilles d’armoises.
Nous croisons de rares cow-boys à cheval.
Au milieu de cette immensité, nous faisons étape dans un petit campground d’un Bureau of Land Management : c’est gratuit et parfaitement propre et aménagé (table, bbq et toilettes sèches). Chacun met la main à la pâte : Marguerite nous prépare des cookies que nous cuisons dans notre super four de camping, acheté aux USA ! Mayeul est à la corvée patate, Ferréol ouvre les tentes et Ambroise fait la lessive (hum !!)… Les parents eux se reposent bien sûr en buvant des bières et en mangeant des chips !
Ce site est proche de pétroglyphes d’indiens et un petit chemin mène à un magnifique point de vue sur le désert.
Dans le Nevada, proche de la frontière de l’Utah, nous passons un peu par hasard à côté du Great Basin National Park et décidons d’y faire étape. Cela se révélera une très belle surprise !
Le Great Basin National Park abrite en son cœur la Snake Range, des montagnes froides et verdoyantes marquant un contraste saisissant, à la fois biologique et visuel, avec le désert qui les entoure. Des parois de près de 2440m s’élèvent à la verticale du fond de la vallée jusqu’à la cime du Wheeler Peak (3982m). En quelques kilomètres, nous passons du désert torride à la toundra alpine !
Ce parc est très peu visité comparativement aux autres grands parcs de l’ouest et nous sommes conquis !
Nous partons randonner vers le glacier du Wheeler Peak. Ambroise fait sa première vraie randonnée quasi sans que nous ayons à le porter. Il nous épate notre petit pyrénéen ! Que de progrès depuis notre départ où nous le promenions en poussette !
Au fur et à mesure que nous montons, nous trouvons la neige. Les enfants s’amusent à faire de la luge sur chapeaux ! Ou sur pieds, c’est selon !
Enfin, nous découvrons les merveilles du parc : les pins de Bristlecone, vieux de plus de 3000 ans. Véritables dinosaures végétaux, ces arbres sont parmi les plus vieux de la planète.
Approcher ces troncs noueux, polis par le temps et les intempéries, provoque une vive émotion !
Certains sont morts mais restent debout des centaines d’années.
L’arbre Prométhée détenait le record. Ironie du sort (et bêtise de l’homme…), il a été coupé afin de déterminer son âge : à en croire ses cernes, il avait 4900 ans.
Nous continuons à avancer vers le fond du glacier.
La lune est de la partie !
Plus nous montons et plus le chemin est difficile, en même temps que la fatigue se fait sentir : neige, glace, pierriers rendent la progression difficile.
Joie d’arriver au glacier ! Voilà une des plus belles randonnées de notre aventure !
En fin de journée au campement, nous sommes amusés par les petits chipmunks qui tournent autour de nos affaires. Les enfants tentent d’en attraper un et nous font bien rire.
Marguerite installe un lasso…
Ferréol à l’affût…
Mayeul dirige l’opération et tout le monde se planque pour surprendre le petit rongeur !
Attention, il arrive !
Et devinez… aucun chipmunk ne s’est laissé prendre au piège ! Finalement, Marguerite jouera le rôle du chipmunk attrapé !
Le lendemain, une belle randonnée dans la forêt nous amène au bord de Stella Lake et Teresa Lake, deux saphirs d’un bleu limpide, sur lesquels veillent les pics abrupts de la montagne.
Après tous ces merveilleux moments, nous plaçons Great Basin National Park au top de nos parcs américains préférés !