En quittant la vallée sacrée, nous tombons sur une étrange pierre inca, toute sculptée et représentant a priori le paysage qui nous entoure !
Nous reprenons la route plein ouest : nous traversons les Andes jusqu’à Nazca. Nous allons descendre dans des vallées à 2000m d’altitude, avoir chaud, manger des mangues et des avocats, puis remonter à 4000m, dans le brouillard, la pluie et le froid… et cela 3 fois de suite ! Pour finir par redescendre vers la mer à travers des montagnes désertiques et arriver à Nazca !
Nous mettrons deux jours… Quel périple !
En milieu de route, un bruit désagréable dans le moteur… Nous nous rendons compte que nous ne roulons plus que sur 3 cylindres ! Heureusement le Defender continue d’avancer et nous réparerons à Nazca !
Une route pas très gaie… Même si les paysages sont grandioses !
Une petite panne de carburant dans un environnement lugubre…
A Nazca, nous retrouvons enfin la chaleur.
Benjamin fait un diagnostic mécanique : une vis de réglage d’un culbuteur s’est cassée. Il faut réparer par nos propres moyens car nous sommes échaudés par les mécaniciens sud-américains. Nous trouvons un tourneur pour refaire la pièce.
Ouvrir le moteur et sortir la rampe de culbuteurs.
Improviser une clef dynamométrique avec un peson de pêche et des calculs ingénieux!
Si vous êtes allergique à la mécanique, cela doit vous sembler déprimant… Pour ceux qui aiment bricoler, ils comprendront le plaisir et la satisfaction de la réparation !
Mais il est temps de reprendre la route, car à Nazca, ce que l’on vient voir, ce sont des lignes et des formes géométriques, visibles d’ « en haut ». On les voit mieux d’un avion, mais nous nous contenterons de les admirer du haut de miradors. Ces lignes ont pour certaines plus de 2000 ans, et sont constituées de cailloux retournés sur une dizaine de centimètres de profondeur. On n’en connaît pas la signification… appel à la pluie, signes de reconnaissance, piste d’atterrissage pour les extra-terrestres… Chacun peut donner une explication !
Bien que cette région soit un désert, nous traversons de grandes cultures de manguiers, et nous faisons le plein en bord de route. Elles sont délicieuses.
Nous continuons dans le désert, traversons Ica et rejoignons la petite ville de Huacachina. Une vraie oasis dans un désert de sable, avec de grandes dunes où nous allons faire l’attraction touristique du coin : du buggy ! C’est complètement artificiel mais qu’est-ce que l’on s’est amusés !
Séance de surf sur le sable !
Les enfants ont déclaré que c’était vraiment « trop cool » !
Nous continuons vers la mer, dans le but de rentrer dans le parc national de Paracas, une grande réserve le long de la côte désertique.
Nous nous arrêtons au petit hameau de pêcheurs de Salinas Grande, où nous dégustons un délicieux ceviche dans une paillote. Le ceviche est une spécialité de la côte Pacifique, du Chili à l’Equateur mais c’est au Pérou qu’il est le meilleur : ce sont de petits morceaux de poissons crus marinés dans du jus de citron, de la coriandre… Un régal !
Nous y rencontrons des français expatriés sympas faisant du Kite Surf, ainsi que Nicolas et Bianca. Nicolas est franco-péruvien et nous décidons de chercher ensemble un coin où bivouaquer ce soir dans le parc national.
Nous trouvons finalement un endroit magnifique, légèrement à l’abri du vent, qui nous rappelle le vent de Patagonie.
Une excellente soirée à partager des pâtes et quelques Cusqueña!
Petit-déjeuner et jeu dans un cadre à couper le souffle !
Les filles papotent !
Et les enfants adorent la voiture de Nicolas ! Face à une BMW X5, notre Def passe pour un gros dinosaure !!
Quelle belle rencontre ! Bon vent les amis !
Nous continuons dans la magnifique réserve et les enfants finissent par se baigner, c’est très tentant ! D’autant plus qu’ils s’étaient largement enduits avant de vase !
Benjamin se baigne quelques minutes plus tard et ressent une vive piqure au pied…Probablement une raie, car nous apprenons ensuite qu’il y en a beaucoup par ici : la piqure était douloureuse, mais la raie devait être petite car Benjamin s’en remet !
Nous sortons du parc et allons bivouaquer deux jours aux portes du village de Paracas, sur le parking des kitesurfeurs au bord de la mer.
Mayeul en profite pour sortir son matériel de pêche, mais il sera bredouille, son matériel n’étant pas vraiment adapté à la pêche en mer… Mais comme tout pêcheur, le plaisir de la pêche reste supérieur à celui de la prise !
Nous admirons les exploits des kitesurfeurs (il y a beaucoup de vent ici) mais surtout les milliers d’oiseaux : flamants roses, pélicans, becs-en-ciseaux, frégates, tourterelle côtière…
Nous sommes même spectateurs d’un magnifique spectacle, lorsque nous voyons des milliers (dizaine de milliers ?) d’oiseaux pourchassant un banc de poissons.
Nous avons fait le plein de mer et de nature et nous sommes prêts maintenant à nous diriger vers Lima !
