Nous arrivons à La Paz lessivés, éreintés, mais nous y arrivons !
Le garagiste, Eduardo, nous accueille dans son garage. Il est vendredi après-midi. Pour accélérer les choses, Benjamin commence à démonter lui-même l’intercooler, le turbo et l’alternateur puis se met à la recherche de pièces de rechange à la Paz… Rien ! Il recommence samedi matin mais aucune pièce de rechange n’est disponible à La Paz.
Nous sommes dépités. D’autant plus que le temps est affreux : pluie, froid, et la nouvelle adaptation à l’altitude (4000m), sans nous rendre malade, nous met quand même dans un état un peu nauséeux.
Bref, c’est un peu glauque !
Enfin les enfants sont les enfants et jouent aux petites voitures entre les camions… plutôt contents !
Deux événements vont nous remettre du baume au cœur.
D’abord, le Dakar, qui traverse le Paraguay, la Bolivie et l’Argentine, passe samedi à midi, sur l’avenue à 100 mètres de notre garage. Une occasion en or pour les amateurs de voir de près ces rois de la mécanique !
Les Boliviens sont hyper fiers de voir le Dakar passer chez eux. L’ambiance est sympathique et ressemble à celle du tour de France… La caravane en moins !
Après nos recherches infructueuses d’alternateur, nous comprenons que la réparation va être un peu longue, car il faut soit réparer l’alternateur, soit faire venir une pièce de rechange de Santa Cruz.
Nous décidons donc de laisser le Def chez le garagiste et de « partir en vacances » au Lac Titicaca.
Nous préparons des petits sacs et hop ! départ en bus !
Benjamin apprécie particulièrement de ne pas avoir à conduire dans cette ville de fous !
Cette affiche pour la venue du Pape François nous fait bien rire : on a l’impression que le pape fait du quad tout seul sur le Salar d’Uyuni !
Nous avons les sièges « panoramiques » et les enfants s’amusent à jouer aux pilotes.
Nous quittons La Paz sous la pluie mais le temps s’éclaircit en arrivant au bord du Lac Titicaca. Ouf ! Notre choix fut le bon !
Pour aller à Copacabana, il faut traverser un isthme, le bus sur une barge, nous dans une petite navette.
L’embarcadère est coloré ! Les vendeuses de fleurs décorent les voitures qui seront bénies devant la cathédrale de Copacabana.
Arrivés à Copacabana, nous visitons la cathédrale. Elle abrite la statue de la vierge de Copacabana qui est vénérée dans toute l’Amérique latine.
A la sortie de la cathédrale, les voitures se font bénir… Il y a autour de ce lac un étrange mélange des genres entre traditions chrétiennes et croyances issues de l’empire inca…
Nous sacrifions à la ballade en cygne pédalo sur le lac… Pas vraiment l’aventure et un peu ridicule mais les enfants sont contents !
Nous montons en haut du Cerro San Cristobal, d’où nous avons une magnifique vue sur la ville et le lac. Une grimpette à près de 4000m… un peu rude !
Cette montée est jalonnée d’un chemin de croix, mais en haut un étrange spectacle nous attend… Cérémonie type vaudou et petites maquettes en offrande : voiture, argent, maison, commerce… on achète la maquette correspondant à son désir, petite cérémonie avec bière, feuilles de coca et prêtre vaudou… et l’année suivante, le vœu est réalisé…
Les enfants sont dubitatifs devant un tel spectacle…
Le lendemain, nous prenons le bateau pour l’Isla del Sol. En fait de soleil, la traversée se passe sous une pluie battante. Alors que nous arrivons au petit port de Challapampa, le pilote du bateau joue à « c’est moi le plus fort » avec un bateau concurrent… résultat, ils se rentrent dedans. Les enfants ont eu peur et nous sommes furieux devant la bêtise de ses gens. Heureusement que nous sommes prêts du port et que nous débarquons quelques minutes plus tard. Nous constatons les dégâts…
Le temps se dégage et nous entamons la traversée de l’île sur un vieux chemin inca. Le lac prend des allures de Caraïbes.
Le chemin suit la crête de l’île et le panorama est extraordinaire. Les enfants marchent bien et nous constatons que nous sommes maintenant bien acclimatés à l’altitude !
Ferréol nous épate en courant tout le long du chemin. Quel souffle !
De l’autre côté de l’île, au village de Yumani, nous louons des chambres auprès d’une sympathique famille. Belle vue !
Nous visitons des ruines incas.
L’île est recouverte de terrasses cultivées : maïs, pommes de terre, fèves…
Ferréol court toujours !
Sur le chemin, Ferréol s’intéresse de près au travail des dames qui filent la laine !
Le temple inca recèle des petites pièces et de petites portes et est un bon lieu de jeu pour les enfants.
Nous continuons notre ballade le long du lac. Les enfants bien sur retirent les chaussures… le pantalon…
Ceux qui ont des enfants comprendront pourquoi cette photo est drôle au bord du lac Titicaca…
Le lendemain, nous reprenons le bateau pour Copacabana.
Ferréol fait de l’artisanat souvenir avec des bouts de bois et de la récup.
Cette belle parenthèse au Lac Titicaca était bienvenue pour nous sortir la tête de nos ennuis mécaniques. Nous y avons passé un excellent moment !
Mais il faut retourner à La Paz… Nous y retrouvons le froid, la pluie, mais une solution est trouvée pour l’alternateur : notre garagiste a pu le réparer. Nous espérons que cela tienne !
Marguerite met la main à la pâte (ou plutôt au cambouis) pour aider Benjamin à resserrer les derniers boulons.
Adieu La Paz ! Nous n’en aurons pas visité grand-chose, mais nous sommes pressés de fuir la ville !
Après 40km de route… Nouvelle fuite de gaz d’échappement. Les mécanos ont mal serré les vis, le joint s’est fait la malle et nous sommes bons pour retourner à la Paz et y passer une nuit de plus… nous en avons ras-le-bol des mécaniciens boliviens qui ne font pas ce qu’on leur dit de faire!
Nous arriverons finalement à quitter la ville et nous attendrons à Tiwanaku pour passer la frontière du Pérou le lundi.
Nous en profitons pour faire un tour au marché. Nous avons beaucoup aimé les marchés boliviens ! Toujours plein de bruits, de couleurs, de senteurs ! Et des commerçants très accueillants, qui s’émerveillent devant les enfants !
Et voilà nos dernières heures en Bolivie… Une longue queue pour pouvoir passer la frontière. L’organisation administrative n’est pas le fort de ce pays !
Mais il y a tellement de belles choses, de magnifiques paysages, d’aimables et hospitalières personnes que nous en garderons un merveilleux souvenir !
Adieu la Bolivie, nous voici passés au Pérou !