Nous prenons la direction nord-ouest, afin de découvrir la magnifique Zona cafetera, la zone principale de culture du fameux café colombien.
La route est très pénible : c’est une route de montagne, très sinueuse, remplie de camions. Il est compliqué de doubler, nous roulons doucement (une moyenne de 50km/h), et il y a de nombreux travaux, qui obligent à de fréquents arrêts. Nous avançons à peine de 150km par jour et nous sommes épuisés !
Enfin, nous campons dans une « finca » de café, dans un magnifique environnement.
Petit-déjeuner dans un cadre idyllique.
Nous entamons une visite guidée de la finca, particulièrement intéressante.
Notre guide commence par nous expliquer le type de café cultivé en Colombie, l’exportation du café colombien, les saveurs aimés selon les pays. Nous goûtons le même café, préparé avec des températures d’eau différentes.
Nous découvrons la croissance du café.
Puis, munis de panier, nous partons dans les champs de café faire la cueillette !
Il faut repérer les petites cosses rouges qui renferment les précieuses graines vertes du café. A manger cru, cela un bon petit goût sucré, mais pas du tout le goût du café qui se développera avec la torréfaction.
Une belle récolte ! On a l’impression de ramasser les œufs de Pâques !
Nous allons ensuite déposer notre récolte dans les ateliers de la ferme : machine à décortiquer les cosses (les cosses sont compostées pour fertiliser ensuite les champs de café), et séchoir.
Puis les grains sont mis en sac et emmenés au groupement national du café, où ils seront triés puis exportés selon leur qualité. Globalement, le café en Colombie est médiocre car tout le café de bonne qualité est exporté ! Nous avons bien travaillé et mérité notre diplôme du café !
Dans la finca, nous faisons la connaissance de Ulla et Karl, à côté de qui nous campons. Ce gentil couple de retraité allemands voyage du Canada vers l’Argentine, dans un super camion aménagé. Nous avons été heureux de les croiser et de partager ce bon moment.
Nous avons croisé plusieurs couples allemands durant notre périple mais pas de famille allemande : en Allemagne, il est interdit de retirer son enfant du système scolaire… un bon point pour la France et notre Education nationale tant décriée par ailleurs, qui permet quand même aux parents d’assurer l’instruction en famille s’ils le désirent !
Nous reprenons la route et traversons de magnifiques paysages, entre caféiers, bananiers, avocatiers…
Les villages sont perchés sur les crêtes et les maisons sont accrochées à flanc de colline.
Ici, le café sèche de façon très artisanale sur les toits !
Cette campagne est magnifique, les villages sont très propres.
Nous campons dans un petit balneario. Benjamin prépare le repas, pendant que les enfants regardent une vidéo de « Mister Bean », énorme succès familial !
Le lendemain, école avec vue !
Nous traversons d’adorables villages très colorés.
Nous déjeunons dans un boui-boui…
mais quelle vue !
Nous traversons Medellin mais ne visitons pas la ville, car il nous faut rejoindre maintenant Carthagène pour préparer le shipping du Defender.
En effet, aucune route n’existe entre le Panama et la Colombie : il est impossible de traverser l’Amérique du sud au nord par voie terrestre, il faut forcément mettre le véhicule sur un bateau à partir de la Colombie. Nous n’avons plus assez de temps pour traverser l’Amérique centrale et nous décidons de faire un transport maritime du defender de Carthagène des Indes (Colombie) à Veracruz au Mexique.
Le shipping est un moment compliqué et stressant car il y a de nombreuses formalités administratives, douanières, ainsi que des contrôles anti-drogue. Nous avons décidé de faire la première étape à Carthagène sans l’aide d’un transitaire. Aller du bureau de la compagnie maritime, aux douanes, aux services du port. La première partie se passe sans encombre et il nous reste une petite semaine avant d’embarquer le bateau.
Mais c’est la Semana Santa, ce qui veut dire ici, des jours fériés de jeudi saint au lundi suivant, et beaucoup de monde et de bruit sur la côte. Nous choisissons donc de rester dans les environs de Carthagène, car nous campons dans le délicieux jardin de Gloria et Albeiro, qui sont les hôtes les plus prévenants que nous ayons jamais rencontrés !
Mayeul se fait prêter des Astérix en espagnol et trouve un petit coin lecture sympa !
Ambroise fait des puzzles à sa façon !
Et nous en profitons pour visiter Carthagène, une des plus belles villes coloniales d’Amérique du Sud !
Nous passons du temps à parcourir cette belle ville. Nous y découvrons les couleurs de la Caraïbe, un nouveau monde pour nous !
De retour à La Pradera, chez Gloria et Albeiro, Albeiro qui est professeur de tennis propose un cours de tennis aux deux aînés ! C’est un vrai professeur : pédagogie, patience et enthousiasme !
Le cours a lieu à 6h30 du matin, car après il fait vraiment trop chaud !
Nos petits amis des arbres.
Mayeul perd une dent : généreuse la petite souris colombienne !
Pendant que Benjamin répare les petits camions à l’envers (heureusement qu’il ne fait pas ça avec le Def !!!) …
…les enfants travaillent
Albeiro entraîne les enfants au foot !
Nous fêtons Pâques à Carthagène. Les enfants sont sur le départ pour récolter les œufs… Bon la récolte sera maigre car ici as de débordements d’œufs en chocolat dans les supermarchés pour Pâques !
Heureusement, nous dénichons quelques Ferrero Rocher, ceux qui sauvent même les réceptions de Monsieur l’Ambassadeur !!!
Prêt… ?
Partez !
Et voilà !
Nous invitons Gloria et Albeiro à venir partager nos trésors de Pâques, foie gras et pâté ! De délicieux moments ! Mais nous devons nous dire au revoir car aujourd’hui nous livrons le Defender au port !
Notre carrosse est nettoyé, récuré, prêt à passer tous les contrôles et à voguer sur les flots !
Benjamin ira passer les différentes étapes avec Greg, des Vaslin United, une famille française, rencontrée à Otavalo en Equateur, qui ship son camping-car sur le même bateau que nous, en RORO.
Pendant ce temps ; nous attendons à l’hôtel avec les enfants…
Le contrôle anti-drogue se passe mal car le chien renifleur s’attaque à la pochette de notre appareil photo (promis, il n’y avait rien dedans !), ce qui finit par faire sortir violemment l’appareil de sa housse, et il se casse…
La journée fut horrible pour Benjamin, qui devait absolument terminer toutes les formalités car le lendemain nous avions un avion à 6h du matin pour … CUBA !!!
Mais nous y arrivons ! Sans photo car plus d’appareil !