La chaleur arrive et nous fait voir des mirages sur la route toute droite !
Voila les premiers champs immenses de vignes…
… et d’oliviers.
Nous découvrons les premiers cactus et leurs fleurs magnifiques : délicatesse des pétales et odeur d’orange au bout des épines !
Nous faisons une charmante rencontre… un scorpion sous la bâche d’une tente! Dorénavant, il faudra vérifier ses chaussures avant de les enfiler et faire attention en ramassant ce qui peut être à terre…
Mais le climat change de façon brutale. Après la chaleur, d’énormes orages font gonfler les rivières et en sortant de notre bivouac, nous tombons sur une route qui venait d’être emportée par l’eau, et un bus qui était tombé dedans. Heureusement, tout le monde avait l’air d’être sain et sauf. C’était très impressionnant et nous nous jurons de ne jamais camper dans un rio sec, même s’il a l’air asséché depuis 10 ans !
Pour nous remettre de nos émotions, rien de mieux que de déjeuner au bord de la route chez Tentaciones !
Allez laissez-vous tenter par les empanadas frits, les tourtes frites et les pains à la graisse de bœuf !! Miam !!
Nous contournons Mendoza, ville trop importante pour nous ! Nous prenons la route des Andes et nous arrêtons peu après Uspallata, à 2500m d’altitude. la nuit sera fraîche !
Cela n’empêche pas les enfants de créer un magnifique circuit de tracteurs et de me fêter “el dia de la madre”, le 16 octobre. Ma deuxième fête des mères de l’année !!
Nous longeons les Andes, et les paysages sont époustouflants, magnifiques et très sauvages. Les guanacos sont les seuls animaux que nous verrons., seuls aptes à survivre dans un tel désert.
Nous traversons ensuite le Cerro El Alcazar, étranges sculptures naturelles dans la pierre, avec toute une déclinaison de couleurs.
Notre grosse patate Ambroise trouve toujours des bras ou un dos accueillant pour le porter… Privilège de petit dernier.
Les filles posent et Ferréol récolte de jolies pierres.
La vallée est verte, les montagnes désertiques et les sommets enneigés : le rendu est saisissant !
Les étendues sont immenses, la route toujours aussi droite !
Nous arrivons tardivement à un nouveau bivouac, le long de la Ruta 40, route mythique d’Argentine qui remonte tout le pays du Sud au Nord. Nous voyons peu de choses de ce lieu à notre arrivée car il fait nuit mais le lendemain matin des surprises nous attendent.
Mayeul fait son jogging du matin avant de subir une journée de route !
Les enfants partent en explo avec Benjamin, découvrir ce que révèle cette pampa sèche.
Et ils ne sont pas déçus… Ils ramènent un énorme squelette de mygale !
Dans la main de Mayeul (pour se rendre compte de la taille)
C’est donc qu’il doit y avoir des mygales… Je récupère délicatement la bâche de la tente qui était à terre et découvre… une mygale ! AAhhhhh !! En plus, cela court vite ces grosses choses velues !
Nous continuons dans des paysages arides…
Mais nous trouvons un bivouac en bord de rio sec où les enfants me confectionnent de magnifiques bouquets qui décoreront le bivouac !
Nous profitons de ce bivouac après plus d’un mois de voyage pour travailler (petits et grands)
effectuer quelques travaux de maintenance sur le Def…
nettoyer le Def poussiéreux…
Nous allons ensuite visiter la Valle de la Luna (parc d’Ischigualasto), inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco. Il y a 280 millions d’années, cet endroit était une forêt luxuriante, peuplée d’énormes dinosaures de toutes sortes qui se croquaient gentiment dans ce paysage de rêve… Et puis un jour les Andes surgirent et le grand cataclysme commença ! Tout ce petit monde se fige alors dans la roche de ce qui est devenu un désert sculpté ensuite par l’érosion. Aujourd’hui ce parc est un grand condensé paléontologique de toute cette histoire avec croûte terrestre relevée, squelettes de dinosaures et érosion ayant sculpté des paysages magiques.
Il y a quand même 44kms de visite en convoi dans le parc et il est midi donc le conducteur a soif ! Rien de telle qu’une “Patagonia” !! La meilleure bière que nous ayons testée en Argentine !
Nous découvrons un sphinx !
Un terrain de boules de pétanque !
Une boule “fesse” qui fait rire les enfants…
des sculptures étranges dans la pierre
Et des squelettes de dino !
Nouveau bivouac. Mayeul nous prépare du pain à la cocotte minute et c’est plutôt une réussite à la fois gustative et esthétique !
Nous sommes au bord d’un petit canyon et nous partons à sa découverte. Des cactus étranges se prélassent.
Les enfants découvrent des “fossiles de dinosaures” et s’exercent à faire des fouilles !
Ballade dans le canyon.
Les cactus nous impressionnent ! Quelle belle promenade !
Mais vite il faut déjà repartir car nous souhaitons arriver en ville avant 13h. Les horaires argentins sont étranges et ne nous conviennent pas du tout pour notre voyage ! Les commerces ferment vers 13h, pour ne rouvrir qu’à 16h dans le sud de l’Argentine et 18h dans le Nord… pour nous qui passons dans les villes vers 14h ou 15h, le temps de faire l’école, lever le camp, puis espérer ne pas arriver trop tard au bivouac suivant, c’est assez compliqué… Mais on s’adapte !
A Chilecito, nous sommes accueillis pour un immense Christ rédempteur qui domine la ville !
Nous empruntons ensuite la “route de l’adobe”, toujours plus vers le nord où nous découvrons de vieux sanctuaires.
San Hilario.
Nuestra Senora de Andacolla.
Dans cette vallée désertique, ils font du vin depuis le XVII siècle grâce à un système d’irrigation qui date des Incas. Ils pressaient le vin dans une peau de vache…
Les habitations traditionnelles sont en adobe. Certaines conservées et utilisées, d’autres en mauvais état.
Au bout de cette vallée désertique nous arrivons aux thermes de Fiamballa.
Il faut imaginer un grand désert, avec d’un côté les Andes, de l’autre côté une sierra poussiéreuse. La route s’enfonce dans la sierra, pas un brin d’herbe ni un cactus. la route monte, monte… et nous arrivons à des sources d’eau chaude, et une oasis dominant la vallée. Le paysage est incroyable. Et quel plaisir de se baigner dans ces conditions !
L’eau sort de sources chaudes à 60°c puis tombe en cascade dans 8 bassins consécutifs dans lesquels la température s’étage de 42°c à 35°c. le lieu est aménagé de façon très simple et naturelle. Le matin, nous avons les bassins pour nous seuls !
Dans ce lieu extraordinaire, nous fêtons les 8 ans de Marguerite.
Notre adorable grande fille est très gâtée. Merci aux parrain, marraine et grands-parents qui ont pensé à marquer cette journée ! Les enfants, se sentant loin de la famille y sont très sensibles !
Les oiseaux s’épanouissent dans cette oasis.
Les deux derniers apprennent à faire la vaisselle et ils sont très consciencieux !
Les deux grands ont perdu deux dents chacun… Attention aux yeux!!
Nous quittons ce petit paradis pour rejoindre Fiamballa, faire le plein et passer au Chili par le Paso de Sico à 4800m. Notre projet va se trouver contrecarrer par plusieurs pépins…
Nous commençons notre montée dans une chaleur lourde… Et nous cassons une durite du circuit de refroidissement.
Première redescente sur Fiamballa et passage chez le garagiste qui nous répare le tout pour 100 pesos (6 euros), la réparation la moins chère de l’histoire !
Le lendemain nous repartons, bien équipés en eau et en diesel. C’était sans compter un vent à décorner les bœufs. Nous traversons des paysages grandioses où seules survivent des vigognes élégantes. Et c’est là que le vent arrache notre panneau solaire qui tombe sur le bas-côté. Il ne semble pas cassé et nous verrons plus tard si nous arrivons à le refixer et le reconnecter.
Nous décidons que le paso de Sico ne veut pas de nous ! Nous rebroussons chemin et continuerons à remonter vers le nord de l’Argentine. Nous passerons la frontière plus loin, après avoir découvert de nouvelles merveilles !